Récits 2009

Samedi 14 et dimanche 15 février 2009

 

Le grand Brassac Hivernal Trail


500 fondus sur la ligne de départ

Ce week-end avait lieu le Grand Brassac Hivernal Trail dans le Périgord Vert, une course en deux parties qui semblait fort agréable par ce qu'elle annonçait de convivialité et d'originalité dans son idée.

Les organisateurs sur leur plaquette laissaient entendre qu'elle n'était pas si facile que cela "osez affronter l'hiver, la nuit avec un fort dénivelé...". Bon, on l' annonce comme un stage du GIGN...Je confirme !!!

Les mensurations de la promise n'avaient pourtant pas l'air trop impressionnantes: 18km et 800m D+ le samedi soir, 28km et 1000m D+ le dimanche matin. Des distances faciles à enchaîner en principe...Mais voila le circuit est de type haute montagne...

Le Périgord vert, je me demandait un peu pourquoi cette appellation.

maintenant j'ai compris c'est une région qui ressemble énormément à la Normandie, la pluie fait partie du décor.

En attendant tout le monde s'installe dans un local chauffé qui hébergera plus de 300 coureurs. Hébergement rustique, installation des matelas, que chacun a amené, sur ou sous les tables qui ont été prévues à cet effet.
Petit à petit la pièce se remplit, un joyeux capharnaüm s'installe dans le local. On sera bien, pour celui qui n'est pas trop attaché à son intimité.

Je me dis que j'ai eu une bonne idée de réservé un couchage chez l'habitant.

Retrouvailles de coureurs vus sur d'autres courses. La France est petite, on est toujours sûr de rencontrer des têtes connues sur ces épreuves atypiques. Et puis des coureurs de la région...

Le départ de la course de nuit est prévue à 19h00. Certains en profitent pour faire le tour du bourg mais en reviennent déçus. Un magasin en tout est pour tout.
D'autres en profitent pour se reposer, pour certains le réveil a été très tôt ce matin.

Quelques échauffements avant de partir, les chemins sont boueux, ça colle aux chaussures. Il a plu dans la semaine, et nous allons pas tarder à comprendre  pourquoi Périgord Vert! Il y tombe annuellement environ 1100mm de pluie. Voilà une région qui fait concurrence à la Normandie, côté météo, et en plus c'est vrai.


Briefing par Pascal Jugie qui au passage nous signale que la course fait 18km topo (mesuré sur la carte), auxquels il faut ajouter 800m de D+ (soit 1800m de dénivelé total) plus une boucle de lancement d'environ 500m dans le village. Donc nous allons partir pour environ 18km. Il est alors temps d'aligner le peloton derrière la ligne de départ, d'allumer les fumigènes et lancer la musique de U2 qui va libérer les participants de la première partie de l'Extrême trail. La nuit est tombée, place à la course et allumage des frontales.


Le parcours va être une succession de montées et de descentes sur des terrains glaiseux ou même lorsque le chemin est horizontal, vous risquez la chute en glissant. La nuit nous empêche de voir notre environnement, la signalisation, faite de flèches phosphorescentes permet par contre de voir la voie à suivre sans trop de problèmes.
Des feux régulièrement allumés aux changements de direction nous indiquent le chemin, petit moment de chaleur dans la nature qui fait tout pour nous rendre la vie difficile. Au passage animations avec des femmes de cavernes (désolé les filles j'ai pas le temps de parlé avec vous...) qui nous encouragent, petit clin d'oeil au passé préhistorique de la Dordogne.

Les chutes des uns et des autres se succèdent sur le sol rendu lisse par les premiers coureurs.

Le moindre dévers est là pour nous rappeler qu'il vaut mieux lever le pied, même si parfois une descente nous tente pour se lâcher un peu. Chute !!!


Arrivée au passage le plus spectaculaire du parcours, zone de falaise qu'il va falloir descendre en empruntant des petits passages hyper glissants sécurisés par des cordes. Compte tenu de la forte déclivité et de la boue qui enrobe nos chaussures, il est impossible de conserver son équilibre et chacun fait comme il peut. Arrivée au Moulln, que l'on traverse avant d'emprunter un pont de singe pour franchir la rivière pieds dans l'eau.


Petit passage de 1m de haut dans un souterain, la il ne faut pas être grand, avant d'entreprendre l'escalade d'une pente, toujours hyper boueuse, pour laquelle les cordes à noeud sont indispensables. C'est à la force des bras que se font certains passages du parcours avec les cuissaux bien en feu arrivé en haut. Le but est aprés l'ascension, il faut être capable de renvoyer un minimum pour creuser des écarts. Les gants sont bien utiles pour se cramponner aux cordes (et dans les chutes également).


La nuit nous cache beaucoup les difficultés, à la frontale qui nous éclaire quelques mètres devant nous,  il aurait fallu ajouter une lampe torche pour pouvoir voir où poser les pieds. Chute!!! (la machine à laver va avoir du boulot).

De temps en temps dans une descente ou une montée, si l'on prend le temps de se retourner ou de lever la tête on voit un serpentin de lucioles qui progressent prudemment.

Pour certains d'entre eux c'est le baptême du trail. Bon choix ma foi. J'espère qu'ils ne vont pas en être dégoûté, parce qu'il fallait être costaud et bien gérer pour ne pas être cramé pour le lendemain sur le 30km.


On tourne autour du village de Grand Brassac, à moins que ce ne soit un autre, dans le trou on voit quelques lumières de maisons. Chute!!!. Là, ça fait mal, du côté des fessiers. Plus que quelques kilomètres.

On aperçoit enfin le village, la ligne d'arrivée avec son arche jaune, les hauts parleurs se font entendre, descente jusqu'aux premiers bâtiments,et la zaza comme à son habitude rate un rubalis et finis dans le village prés de l'église, obligé de revenir jusqu' à larche d'arrivée, aux final 5 min de perdu et 3 places, je suis hyper déçu !!! c'est la vie ma pauvre lucette, fallait ouvrir les yeux... la première étape de l'Extrême trail se termine, direction la douche.

Nous sommes noirs de boue, personne n'a échappé aux chutes.


Repas en commun, visionnage des photos sur grand écran, avant d'aller dormir jusqu'à 07h00 le lendemain matin.

Voila le résultat de cette première étape : Avec un final trés décevant, domage...

Dimanche matin, lever à 07h00 pour un petit déjeuner en commun, jambon, oeuf, pomme de terre, café, thé...
Parallèlement au combiné 18 + 28km, il y a deux épreuves indépendantes de 18 et 28km dont les départs sont donnés ensemble à 10h00, celui du 28km (1000D+) de l'Extrême trail. Je pars avec les premiers jusqu' au falaises, là où les spectateurs vont avoir du spectacle, 500 coureurs devraient y passer.

meilleur endroit pour voir des tas de gamels.


Effectivement, encore plus de chutes, le parcours du 28km topo (comprenez du 30km) qui reprend le 18km du soir plus une boucle, s'avère être plus praticable. Tant mieux car du coup on commençait à se dire qu'à 18h00 nous serions encore à Grand Brassac.

Placé en face d'une descente style savonnette, c'est un grand plaisir (eh oui!) à voir les coureurs se démener tant bien que mal pour descendre, monter les principales difficultés. Certains sont complètement en vrille autour de la corde, d'autres sur les fesses, mais tout le monde finit par s'en sortir.


Au final, le premier de l'Extrême trail, Mouchague pascal bouclera ses deux courses en 03h 38' 03" un sacré client.


Repas régional après course, remise des prix et vers 16h15 nous sommes prêts pour reprendre la route en sens inverse, demain c'est lundi, le week-end est terminé. Finalement nous repartons avec près de deux heures d'avance sur un horaire pessimiste.

Une belle épreuve originale avec ses étapes dont celle de nuit, malheureusement rendue glissante par les pluies de la semaine. L'année dernière il faisait froid, d'une année sur l'autre c'est la loterie. C'est l'hiver. Pourquoi pas de la neige, la météo en annonçait pour le lendemain.


Des nouveautés ...l'an prochain !

La prochaine édition pourrait en surprendre plus d'un, les organisateurs veulent innover en profitant des atouts de la région.

Il envisagent de faire passer les concurents 15 minutes sous terre, et cela a de quoi attirer la curiosité.

xav...

                   Résultats:

 

            - 1er Mouchague pascal (Team Traid) - soit  parcours total en 3h38.
            - 2ème Bassons christophe (Team Salomon) -  parcours total en 3h40.
            - 3ème Courreges frederic - parcours total en 3h42
            - 4ème Clavery erik (Team asics) - parcours total en 3h44
            - 5ème Majek fabrice - parcours total en 3h44min23
            - 6ème Garniel laurent - parcours total en 3h51
            - 7ème Lucas patrick - parcours total en 3h52
            - 8éme Marchand xavier - parcours total 3h57